En avril, Nicolas Hulot, Ministre de la Transition écologique et solidaire présentait son plan de rénovation énergétique des bâtiments ayant pour objectif d’augmenter les aides à la rénovation des logements trop énergivore. Aujourd’hui, la question de la consommation d’énergie se pose de plus en plus au regard des construction neuves, toujours en augmentation.

Être bien informé avant d’acheter, de construire, de louer

Les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent aujourd’hui 45% de la consommation en énergie et 25% des émissions de gaz à effet de serre (Indicateurs de développement durable nationaux). Connaître les points forts et les points faibles de son habitation est donc essentiel au regard des enjeux climatiques et énergétiques qui pèsent aujourd’hui sur le secteur du BTP.

Si vous achetez ou louez, il est essentiel de regarder le diagnostic de performance énergétique (DPE). Si celui-ci est E, F, ou G, une réhabilitation thermique sera nécessaire, pour gagner en économies d’énergie mais aussi financière.

La toiture et les murs, au cœur de l’économie d’énergie

La toiture et les murs représentent 55% de déperdition thermique en moins (Rapport Direct Énergie du 15 septembre 2017). Une bonne isolation thermique est nécessaire pour rendre votre habitat moins énergivore. Pour une construction neuve, optez pour des matériaux isolants écologiques comme la laine de bois, le chanvre, le lin, la laine de coton, le liège ou encore la ouate. Ces derniers sont issus de végétaux dont la production n’entraîne pas de pollution pour l’environnement et élaborés selon des procédés nécessitant de faibles dépenses d’énergie.

Pour une rénovation, optez plutôt pour une isolation thermique extérieure, qui sera plus efficace que par l’intérieur et qui ne nécessitera pas que vous quittiez votre habitation lors des travaux. Attention tout de même, il est possible que vous ayez à faire une déclaration de travaux à la mairie ou une demande de permis de construire, puisque vous modifiez la façade de votre habitat.

Rendre votre habitat moins énergivore passe aussi par les ouvertures

Les fenêtres représentent 15% de déperdition thermique en moins moins (Rapport Direct Énergie du 15 septembre 2017). Bien choisir ses ouvertures est donc primordial pour éviter que votre habitat ne soit trop énergivore. Optez notamment pour des doubles ou triples vitrages pour vos constructions ou rénovations. Choisissez des murs ajourés devant vos fenêtres, qui temporiserons la température l’été et garderons la chaleur l’hiver, économies d’énergies garanties, financières aussi !

Ne pas négliger l’intérieur pour les économies d’énergie

En intérieur, optez pour des solutions qui rendront votre habitat moins énergivore. Un chauffage adapté réduira considérablement votre consommation d’énergie. La pompe à chaleur géothermique utilise l’énergie gratuite du sol et produit une eau douce et chaude. Cette solution peut diviser par trois ou quatre votre facture. Si l’investissement de vingt à vingt-cinq mille euros peut paraître considérable, un crédit d’impôt développement durable de 30% peut venir soulager cette dépense.

En termes d’éclairage, opter pour les ampoules à LED est une solution optimale pour réduire votre consommation d’énergie. Celles-ci consomment jusqu’à 90% d’énergie en moins et durent plus longtemps comparées aux ampoules classiques.

La montée de la notion de maison à énergie positive

Le concept de maison à énergie positive vient remplacer celui de maison passive. On entend par maison à énergie positive un habitat qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, contrairement à la maison passive qui se contente de n’avoir aucun impact sur l’environnement en termes de consommation d’énergie (ce qui n’est pas négligeable non plus !).

Quoi qu’il en soit, deux piliers sont au centre de ce concept : l’isolation et le chauffage. Une isolation positive passe donc par une optimisation des planchers, des murs des plafonds, qui passe par l’utilisation de matériaux écologiques énoncés plus haut. En termes de chauffage, même principe : prôner l’utilisation des énergies renouvelables telles que l’énergie solaire avec l’installation de panneaux photovoltaïques (dont le retour sur investissement de 10 ans, autrement dit : votre énergie est gratuite à partir de la onzième année !) et utiliser des solutions prônant l’indépendance énergétique (pompe à chaleur…).

Profitez des aides financières !

Rendre son habitat moins énergivore peut sembler onéreux mais des aides financières existent. Vous pouvez obtenir une prime développement durable ou encore un crédit d’impôt de 30%. Sur le long terme, il est essentiel de prendre en compte les économies financières considérables que vous permettront vos investissements passés. Aussi, l’acheteur sera plus facile à trouver en cas de revente, les préoccupations environnementales et financières étant au cœur des problématiques immobilières actuelles.

Rendre son habitat moins énergivore est donc plus simple qu’il n’y parait, il suffit de choisir les bons matériaux, d’adapter son mode de chauffage et d’isolation. Les aides financières possibles vous convaincront de sauter le pas !